La France et la Suède entretiennent de longue date des liens d’amitié historiques qui s’incarnent aujourd’hui en particulier dans leur vision de l’avenir de l’Union européenne (UE), dans leur volonté de préserver la sécurité de l’Atlantique Nord grâce à l’Alliance atlantique, ainsi que dans leur attachement commun aux buts et principes de la Charte des Nations Unies et à un multilatéralisme efficace.
La France et la Suède partagent également une même culture de l’innovation et de la technologie au service d’un développement juste et durable s’appuyant sur des centres de recherche et développement à la pointe de la technologie, sur des entreprises industrielles d’envergure mondiale et sur des écosystèmes de startups dynamiques, en mettant l’accent sur l’importance de la formation initiale et tout au long de la vie.
Signé à Göteborg le 17 novembre 2017 et actualisé le 7 juin 2019, le partenariat stratégique franco-suédois pour l’innovation et les solutions vertes incarne cette volonté commune de réussir ensemble la transformation environnementale et numérique de nos sociétés, dans l’intérêt de tous.
Nous franchissons aujourd’hui une nouvelle étape et nous contribuons par un partenariat bilatéral renouvelé à l’atteinte des ambitions et des objectifs de l’Union européenne : en matière de lutte contre le changement climatique et la pollution ainsi que de préservation de la biodiversité, la France et la Suède s’efforceront d’intensifier leurs efforts pour offrir un monde vivable aux générations futures. Face à l’évolution rapide de la technologie dans tous les domaines, en particulier dans le numérique, la France et la Suède accéléreront leurs investissements pour rester en tête de la course mondiale et conserver la maîtrise des technologies décisives pour leur avenir. Enfin, en réaction à la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine et à la montée des tensions géopolitiques partout dans le monde, la France et la Suède relèveront le défi de la résilience en renforçant leurs capacités de défense et en réduisant leurs vulnérabilités et leur dépendance dans tous les secteurs stratégiques, comme les y invite le programme d’action de Versailles.
Compte tenu de ce qui précède, nous renforcerons notre partenariat stratégique en matière d’innovation pour des sociétés durables, numériques et résilientes, pour approfondir nos liens existants en tant que partenaires au sein de l’UE et futurs Alliés au sein de l’OTAN, et former la base solide d’une amitié durable entre nos pays et nos peuples.
Dans une perspective entièrement opérationnelle, le partenariat entre la France et la Suède reposera sur une coopération concrète, sur des projets conjoints et sur des acteurs clairement identifiés. Il resserrera les liens déjà étroits entre les deux pays dans un nombre considérable de secteurs clés : la décarbonation, dans le secteur de l’énergie et en particulier du nucléaire, les transports durables et la transformation industrielle ; la compétitivité, dans l’intérêt de tous les consommateurs européens ; l’industrie de la défense et sa résilience ; l’espace, pour contribuer à assurer un accès européen souverain et préparer l’avenir ; la sylviculture, appelée à jouer un rôle déterminant dans la bioéconomie européenne de demain ; la santé, dont la France et la Suède s’efforceront d’améliorer la qualité et la résilience, et les sciences de la vie ; et l’environnement, avec pour priorité absolue la lutte contre la pollution et les déchets.
En outre, la France et la Suède s’efforceront de coopérer dans le domaine des services industriels et d’identifier les obstacles aux services, notamment les obstacles non réglementaires, au sein du marché unique. Il conviendra d’accorder une attention particulière aux services horizontaux et économiquement significatifs à haut potentiel pour ce qui est de la croissance et de la valeur ajoutée, notamment dans le cadre de la transition écologique et numérique.
La France et la Suède intensifieront leurs échanges d’expériences et de bonnes pratiques, avec le concours des parties prenantes des secteurs privé et public, sur les meilleurs moyens d’améliorer la montée en compétences et la reconversion professionnelle des travailleurs pour apporter à l’industrie des deux pays les ressources humaines nécessaires pour relever les défis de la décarbonation, de la transformation numérique et de la résilience.